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Bilan des actions en 2007

Les actions à Nias en 2007


I. ETAT DES LIEUX

- Le Bureau de Reconstruction et de Réhabilitation du gouvernement indonésien (B.R.R.) est installé depuis la mi-juillet à Teluk Dalam. Le responsable M. Siduhu est un homme de Nias ce qui est significatif pour les populations concernées. C’est aussi une très bonne nouvelle pour Faomasi-Bersama car nous pouvons en tant qu’association bénéficier des liaisons internet quand cela fonctionne et participer aux réunions de coordination avec les autres O.N.G.

- L’O.N.U à Gunung Sitoli : Trois nouvelles personnes sont arrivées, elles sont toutes de Nias. Deux d’entres elles sont chargées spécifiquement du sud de l’île et organisent avec le BRR les réunions de coordination.

- Les réfugiés du camp de Teluk Dalam :
Depuis octobre 2006, les derniers occupants du camp de toile Negeri 1 ont été déplacés dans un lieu isolé à 2 kilomètres de Teluk Dalam : Hiliana’a. Leur situation dans ce nouveau lieu est très préoccupante car c’est un marécage plutôt insalubre, il n’y a pas d’eau et de l’électricité par intermittence.

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passage sur le marécage

Ils sont logés dans des maisons provisoires sans coin cuisine ni toilettes. Ceux qui ont pu, ont ajouté des pilotis et agrandi leur surface habitable par un coin « cuisine et salle de bain ».

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Une "cuisine"

Certains ont déjà transporté la maison provisoire dans un autre lieu. La circulation sur le chemin qui mène au nouveau camp dépend de la pluviosité... fin août le gouvernement commençait à mettre des pierres sur le chemin afin de le rendre un peu plus carrossable. Pour aller faire des courses, les gens doivent faire le chemin à pied et comme ils ne disposent pas de moyens de locomotion rien n’est simple.

La vie à Teluk Dalam :
La petite ville retrouve doucement son dynamisme, de nombreux magasins sont à nouveau ouverts et il n’est plus nécessaire d’aller à Gunung Sitoli pour faire les courses.... Les rues n’ont toujours pas été refaites, la poussière est suffocante quand il ne pleut pas et la boue gicle dès qu’il pleut... Mais la vie économique reprend petit à petit malgré la très nette augmentation des prix. Catherine a rencontré les responsables de l’hôpital Stella Maris qui sont d’accord pour travailler avec nous et prendre soin des jeunes que nous scolarisons et des personnes que nous leur adressons. Nous pouvons les contacter par téléphone depuis la France si besoin.

II. CONSTRUCTION DE CANOTS

Grâce au don de Franche Comté Solidaire et à Solidarité Indonésie qui a présenté notre dossier, nous avons pu construire cet été 35 canots de pêche destinés à 70 des pêcheurs de nos listes. Cela concerne les secteurs de Sorake et Fohili. Purba Bu’ulölö, le nouveau président de Faomasi-Bersama sur place, avait bien préparé le chantier et la construction a pu commencer, comme prévu, le lundi 16 juillet à 7 H du matin (Catherine étant arrivée la veille à 19H...). Nous avons organisé la première réunion avec les pêcheurs et les chefs de village le mercredi 18. Cette réunion s’est tenue à Hilizihönö et concernait les pêcheurs du secteur de Fohili. La même chose a été faite à Sorake pour les pêcheurs de Botohili Tano. Le but de ces réunions était de préciser exactement les conditions d’attributions et de suivi des canots. Avec Purba, nous avons élaboré un certificat qui a été signé par chaque pêcheur précisant le type de canot qu’il possédait avant le tsunami (avec ou sans moteur) afin de le remplacer. Catherine a pris des photos de chaque pêcheur, a fait des vidéos pendant les réunions et au cours du chantier pour avoir des archives de cette action. Nous avons également écrit ensemble un contrat trilingue (nias, indonésien, français) avec les noms des 2 pêcheurs utilisant un même canot et les conditions d’entretien que nous souhaitions pour que ces canots perdurent dans le temps.

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construction des canots

Les 7 artisans choisis par Purba travaillaient sous un hangar construit à Sorake. Malheureusement, au bout d’une semaine, 3 nous ont quittés car ils avaient trouvé un meilleur salaire pour une autre association. Les 4 autres ont mis les bouchées doubles pour finir les constructions avant fin août.

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Départ des canots pour Fohili

Le 21 août, 26 canots ont été emportés par camion sur la plage de Fohili et attribués aux 52 pêcheurs concernés qui ont alors signés les contrats. Ces contrats ont été également signés par le chef du village.

Le 23 août, les canots ont été attribués aux pêcheurs de Sorake. Catherine a rencontré énormément de problèmes avec certains de ces pêcheurs.

III. RETOUR À L’ÉCOLE


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Retour du magasin pour Cindy et Kiki

Rappel : Il y a 3 types de scolarisation grâce à Faomasi :

- Les parrainages (Elvina, Firman, Cindy Ketrin, Kiki et Suterlina depuis octobre) : chaque personne qui parraine un enfant s’est engagée à subvenir aux frais occasionnés par les études jusqu’à la fin du lycée ( SMA) ce qui permet ensuite au jeune concerné d’être instituteur ou de travailler pour les administrations. Si besoin, leurs frais médicaux sont pris en charge. Nous faisons tous les achats avec les jeunes et payons directement l’école.

- Les jeunes du village de Hilisalawa : ce sont les premiers jeunes aidés par Faomasi depuis sa création (septembre 2005), l’association s’est engagée à leur permettre de terminer leurs études secondaires.

- Les autres jeunes (leur nombre est fonction de nos ressources) : issus de familles très pauvres souvent monoparentales, ils vivent dans le camp de réfugiés. Nous assurons leur scolarisation pour un an. Chaque été, nous revoyons l’aide en fonction de nos moyens financiers et de la situation de la famille. Pour établir la liste de ces jeunes nécessitant notre aide nous travaillons, depuis le début, avec Sokhita Duha, le président de l’association Suka Damai (association de personnes déplacées suite aux catastrophes de mars 2005).

Dans tous les cas, nous n’aidons qu’un seul enfant par famille.

Les jeunes parrainés :


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Elvina.

ELVINA parrainée par Dominique : Cette jeune fille de 18 ans, amputée d’une jambe est scolarisée par nous depuis juillet 2006. Dominique s’est engagée à payer ses études jusqu’à la fin de l’université. Elle a maintenant une jambe artificielle grâce à DEREK, un médecin néo-zélandais que j’avais rencontré l’an passé et à qui j’avais demandé de l’aide pour trouver une prothèse. J’ai passé beaucoup de temps avec elle, l’emmenant au restaurant pour fêter les bonnes nouvelles (sa prothèse et le parrainage), tous les dimanches nous sommes allées toutes les 2 faire de la musique avec les gens du camp de réfugiés et nous avons beaucoup discuté des projets que nous pourrions mettre en place ensemble pour Faomasi. C’est une belle jeune fille, très douée scolairement, sensible et rieuse maintenant que sa situation s’améliore et qu’elle est sûre de pouvoir terminer ses études.

FIRMAN parrainé par Céline et Léo depuis 2 ans : c’est un jeune garçon de 13 ans très gentil qui vit avec sa maman et ses 2 sœurs dans une pauvre cabane au cœur du marché de Teluk Dalam. Il va à l’école le matin et travaille l’après midi dans les petites boutiques du marché pour aider sa maman qui est seule avec 3 enfants.

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Firman et sa maman.

CINDY KETRIN parrainée depuis 2 ans par Lucette : la maman de Cindy (seule avec encore 2 enfants à charge) a bénéficié d’une maison construite à 3 kilomètres de Teluk Dalam par la Croix Rouge. Elle y vit depuis le printemps. Cindy commence à se détendre avec moi. Je l’ai emmenée en moto voir des photos de Lucette et lire une lettre au BRR. Elle était très impressionnée mais a bien voulu rédiger un message pour sa marraine que nous avons envoyé ensemble aussitôt.

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Cindy Ketrin et Kiki

KIKI : elle est parrainée maintenant par Corinne et sa famille. Je connais bien Kiki que j’ai rencontrée il y a 2 ans dans le camp de réfugiés et qui était une des vedettes du DVD « Les Oubliés du Tsunami ». C’est un rayon de soleil qui chante et danse dès qu’elle est heureuse et qui adore faire des plaisanteries. Elle est très copine avec Cindy qu’elle aide à vaincre sa timidité. Nous avons passé de bons moments ensemble.

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Suterlina.

SUTERLINA : parrainée depuis septembre 2007, elle est tuberculeuse. Nous assurons le paiement des frais liés à son traitement et à son suivi médical. Je l’ai emmenée à l’hôpital Stella Maris de Teluk Dalam pour faire un bilan et son état de santé est très préoccupant. Elle souffre de malnutrition et est très fatiguée par les trajets qu’elle effectue chaque jour (7 km aller) pour se rendre au collège. Grâce à sa marraine, nous avons pu lui acheter un vélo.

- Les 3 jeunes du village de Hilisalawa :


ROBERTUS, FAMATÖRÖ, SUCI HATI : je les ai rencontrés tous les 3, nous avons fait ensemble les achats d’uniformes, de matériel scolaire et payé la scolarité jusqu’à mon prochain séjour en 2008. Nous avons également payé les frais d’examens pour Suci Hati qui terminera le lycée en juin 2008

- Les jeunes du camp de Hilana’a :


Sokhita m’attendait avec une liste de 40 noms mais au cours de l’année nous n’avions collecté de l’argent que pour scolariser 17 jeunes de différents niveaux scolaires. Nous avons donc refait les listes ce qui n’a pas été simple mais s’est fait dans le calme et la discussion.

18 jeunes ont été scolarisés pour 1 an : 9 sont à l’école primaire (SD), 6 au collège (SMP), 3 au lycée (SMA).


-2 jeunes du village de Hiliamaeta


Des élèves sarthois se mobilisent : des élèves de 5ème du collège Maupertuis au Mans ont réalisé, en juin, une vente de crêpes pour scolariser, pendant un an, 2 enfants de primaire à l’école d’Hiliamaeta de Nias. A ma demande, le directeur de cette école a signalé 2 enfants du village dont les familles, très pauvres, ne pouvaient assurer les frais de scolarisation. J’ai rencontré les 2 fillettes qui sont maintenant scolarisées.

Depuis 2 ans, l’école primaire Maupertuis est en contact avec les élèves de l’école d’Hiliamaeta. Cette année, grâce au bénéfice de la vente d’artisanat pour Noël et pendant la kermesse, les jeunes manceaux ont permis l’achat de fournitures scolaires.

IV. L’ILE D’ASU


Cette petite île est située dans l’archipel d’Hinako à l’ouest de Nias. On y accède par le port de Sirombo en 5 h par le bateau local. Papa Silvis est le propriétaire du bateau de la ligne locale et sa femme Mama Silvis possède 3 bungalows sur la plage (sable blanc, cocotiers, mer chaude, poissons tropicaux !!!) Dans cette île, une dizaine de famille y vit très pauvrement de la récolte de noix de coco. Elles ne parlent que nias et les enfants ne sont pas scolarisés, faute d’argent pour les envoyer dans l’île d’Hinako ou sur Nias. Une association : la Yayasan Indo Jiwa présidée par une femme australienne Rubi, a construit une petite école maternelle dans laquelle vont tous les enfants gratuitement pour apprendre l’indonésien. Cette Yayasan a un projet pour ouvrir une école primaire. Mama Silvis (Trisna) aide énormément les gens (elle a fait creuser un puits et a obtenu une pompe de Surf Aid) . Elle travaille maintenant avec nous. Son mari est le petit fils du dernier roi de Hinako. Ils possèdent des terres à Asu.

A Asu, grâce à l’aide de Mama Silvis, nous scolarisons pour 1 an, Saldi, fils de Nursan qui est au collège à Hinako.