La petite ville de Teluk Dalam est de plus en plus vivante. L’électricité n’est quasiment plus coupée ce qui permet aux commerçants, entre autres, de travailler normalement. Le téléphone fonctionne de mieux en mieux et internet est maintenant bien installé : 2 salles sont ouvertes.
Un nouveau marché devait être construit au bout de la ville près du port. Les travaux ont été stoppés, sans autre raison que la corruption régnante....
Les commerçants se sont donc à nouveau installés, au centre ville, dans l’ancien marché qui avait été "nettoyé" l’an passé.
Le résultat de tout cela est que les marchands de poissons qui avaient des étals à peu près corrects offrent maintenant leur marchandises sur la route en plein carrefour dans la poussière et au milieu des véhicules divers...
L’élection du nouveau Bupati en décembre changera-t-elle les choses ?
Les artisans :
Comme l’an passé nous n’avons pas acheté d’artisanat local car il nous en reste pas mal en France. Les produits proposés ne sont pas assez variés et nous avons du mal à les vendre.
L’an passé nous avions aidé 2 artisans qui étaient dans une situation difficile. Cette année nous sommes retournées les voir :
Sarofa NÖLÖ a pu faire poser un toit en tôle sur sa maison et monter des murs en parpaings grâce aux aides que nous avions données l’an passé. La famille est maintenant à l’abri de la pluie.
Nous avons continué à scolariser sa fille Opimel qui est cette année en première année de lycée.
Semuda : sa femme, très malade l’an passé, va un peu mieux. Nous avons poursuivi l’aide à leur fille Arnitas qui est en 2ème année de lycée. Nous nous sommes engagées à l’aider jusqu’à la fin du lycée et à payer l’examen terminal ( équivalent du bac ) qui est fort cher.
Iningot, une des petites filles du camp est partie dans la famille à Jakarta.
Cindy Ketrin, parrainée depuis 5 ans par Lucette, est partie, contre son gré, chez sa soeur à Yogyakarta.
Kati a pu parler longuement avec elle, elle est triste d’avoir quitté sa maman et ses amis mais sa soeur ne semble pas vouloir la laisser revenir à Nias.
Rina est partie à Sumatra avec sa maman. Nous l’avions re-scolarisé l’an passé mais elle n’a pas terminé l’année scolaire.
Waldirman et son grand père n’habitent plus à Teluk Dalam nous n’avons pas réussi à avoir de leurs nouvelles.
Dans le camp même il ne reste plus que 3 familles que nous aidons. Il nous a fallu "enquêter" pour retrouver les autres en ville...
A l’école primaire : 4 élèves, les même que l’an dernier.
Yusnita rentrera au collège en juillet 2011. Pour l’instant elle est à l’école musulmane avec sa grande copine Silviani
Au collège : 2 élèves dont Ikhlas qui est maintenant en 2ème année. Sa maman a ouvert une petite boutique dans le camp.
Au lycée : 4 élèves dont 3 vont terminer leur scolarité en juin 2011. Nous allons donc devoir nous pencher sur la question du suivi des élèves à l’université.
Leliyanti, qui termine le collège en juin 2011 a un projet intéressant mais assez coûteux : elle veut devenir infirmière et donc faire sa rentrée en juillet dans un lycée spécialisé. Il n’y en a qu’un seul sur l’île et elle devra être en internat.
Ysabel et l’association vont réfléchir sur la façon de l’aider.
Suterlina termine le lycée en juin 2011. Elle a 22 ans et nous ne pouvons pas imaginer pour elle un suivi à l’université. Sa santé est bonne maintenant ( elle était tuberculeuse ).
Cindy Ketrin est donc à Yogyakarta nous ne savons pas ce que la famille va décider pour la rentrée en juillet 2011.
Kiki Fatmala termine aussi le collège. Elle est en train de réfléchir, avec sa famille, sur la possibilité d’aller au lycée musulman de Gunug Sitoli au nord de l’île. Elle a de la famille dans cette ville et l’enseignement est de meilleur qualité qu’à Teluk Dalam.
Firman a eu de gros problèmes dans le marché : il a été accusé, à tort, d’avoir coupé une canalisation d’eau. Après avoir été gravement tabassé il s’est enfui à Batam, île indonésienne près de Singapour, lieu très dangereux où règne la prostitution et la drogue.
Nous étions très inquiets pour lui et Kati a beaucoup insisté pour qu’il revienne le plus vite possible en expliquant à la maman les graves dangers qu’il courrait.
Nous avons pu le joindre par téléphone et il est rentré 15 jours après.
Il ne voulait pas reprendre le collège après cette absence.
Il va donc passer devant une commission qui évaluera son niveau et normalement il pourra commencer le lycée en Juillet 2011.
Suci Hati : nous avons hélas du arrêter les études de Suci à l’université de Teluk Dalam. Suci avait de mauvais résultats, n’était pas assidue et aussi nous avait beaucoup menti au sujet des frais de scolarité. Comme Marie, sa marraine, était sur place nous l’ avons convoquée et nous avons eu une difficile explication.
Nous espérons qu’elle pourra retrouver le poste d’institutrice qu’elle avait abandonné pour aller à l’université.
Les frais de scolarité de Desti sont pris en charge par les bénéfices de la vente de gâteaux des élèves du collège de Bouloire.
La situation de sa famille n’a pas évoluée, ils vivent dans une pauvre cabane de bois sans eau ni électricité. Le papa ne trouve pas de travail.
Au Collège :
Depi Hati elle termine le collège cette année. Elle fait aussi partie des élèves aidés par le collège de Bouloire.
Nous avons à nouveau payé la scolarité de Helviani, la soeur de Firman qui est en 2ème année de collège.
Hettin termine le collège cette année.
Au Lycée
Fitri, Elvira sont en première année.
Yantiani, la deuxième soeur de Firman et Aswidiatuti sont en 2ème année.
Derma Wati et Adrian Stefen terminent le lycée cette année. Leurs examens de fin d’année sont payés.
Nous devons nous pencher sur leur situation l’an prochain : université ???
Aide exceptionnelle : grâce à la dotation du Crédit Agricole nous avons pu aider Nur Intam jeune fille de Bawomatalowo qui est en 2ème année d’anglais à l’université de Teluk Dalam
Diman et Iman, eux, sont dans le camp d’Hilia’naa sans emploi. Leurs parents n’ont pas les moyens d’emprunter de l’argent.
Nous allons de voir prendre des décisions lors de l’Assemblée Générale de 2011 pour décider si nous pouvons aider les jeunes capables de suivre des études universitaires.
Elvina, une jeune fille parrainée par Dominique est morte brutalement en septembre 2007. Depuis elle reposait dans la forêt sous un simple monticule de terre. Cette année les membres de l’association ont décidé de lui faire construire une tombe pour que son souvenir reste présent.
Les travaux ont été achevés juste avant le départ de Kati et Marie. L’an prochain nous organiserons une petite cérémonie à sa mémoire avec la famille et les amis.
La remise de ces fonds se fera en avril 2011 et donnera lieu à un article de presse qui sera publié sur le site.
Cette année encore 3 collégiennes de Nias vont bénéficier de cette aide. Avec l’accord des jeunes français, nous poursuivons l’aide auprès des mêmes élèves : Desti en primaire, Depi Hati qui entre au lycée et Rosalina qui est à l’université.
La première dès leur arrivée pour prendre des nouvelles de tous les jeunes, ceux encore en cours de scolarisation et ceux qui ont quitté l’école à la fin du lycée.
La seconde pour faire signer les contrats.
Ces visites sont essentielles car elles permettent de suivre les familles de près, de discuter avec elles et ainsi de mieux cerner leurs problèmes.
En octobre 2011 Kati retournera à Nias pour accomplir la nouvelle mission.
Nous espérons beaucoup que le travail avec Koba pourra continuer dans de bonnes conditions et que nous pourrons, petit à petit, lui donner plus de responsabilités.